1992 - 1994
Microsoft confirme avec Windows 3.1, et se modernise avec NT 3.x

1992 :

- Avril 92 : Microsoft Windows 3.1 :
Succède à
Win 3.0 : Multifenêtres et Multitâches coopératif. Corrections des erreurs, amélioration de la stabilité (très critiquée avec raison ! à cause des fameuses UAE), API Win16.
Plus de 1000 améliorations par rapport à Win 3.0
Et plus rapide !
http://www.scedu.umontreal.ca/sites/histoiredestec/histoire/chap7.htm


Les plus de Win 3.1 :
OLE (copier avec liaison), Drag and Drop (tirer lâcher), polices True Type, économiseur d'écran, interruption des applications, multimedia, réseau, rapidité, gestionnaire de fichiers, groupe de démarrage,

- Microsoft achète une société Canadienne commercialisant "Network Courier e-mail"
- Microsoft édite Mail 2.0, puis 2.1, puis 2.1a et jusqu’à 2.1e (précisément le nom du produit était Microsoft Mail for PC Networks).

- Octobre 92 : Windows pour Workgroups 3.1 (in English, Windows for Workgroups, WfW)
WpW = Windows pour groupes de travail (moins de 10 PC). Le meilleur OS client réseau sur PC à l'époque. Après OS/2, mais sur OS/2 pas assez de logiciels :(
Du coup le gestionnaire de réseau, Lantastic, qui avait un beau succès les années précédentes, ne résistera pas longtemps aux fonctions réseaux incluses dans les WpW livrés préinstallés en OEM sur bien des PC.

Windows pour Workgroup 3.1 est une évolution de Windows 3.1, dotée de capacités de communication, dont les fonctions simplifient la transmission et le partage d'informations entre collaborateurs. Devient le meilleur client réseau de l'époque pour serveur Netware, et client serveur en petit groupe de travail. Les pilotes réseaux sont passés en mode 32 bits (plus fiable, plus rapide, et libérant de la mémoire conventionnelle sous 1 Go).
En fait, ce "Windows réseau" possède un support réseau intégré, compatible avec LAN Manager de Microsoft et constitue donc un développement particulier de LAN Man.
C'est aussi le début du "peer to peer networking" facile avec Microsoft, ou le réseau sans serveur avec liaison  directe d'ordinateur à ordinateur.
Les protocoles de réseau local  livrés en standard sont NetBEUI et IPX. Il fallait se procurer TCP/IP.

WpW pouvait s'installer sur un PC 80286, avec une carte graphique, avec MS-DOS 3.3 minimum, et occupait 10 Mo sur le disque. Mais il fallait au moins un 80386SX, pour profiter de ses nouvelles fonctions, comme le partage de fichiers et d'imprimante, exigeant le mode 386 étendu.

Grâce au NetDDE, il est possible de lancer une application sur une autre machine, et de lui demander d'effectuer certaines tâches. Par ce biais, WpW permet de partager les ressources disques et imprimantes d'une station, mais aussi ses capacités de calcul. Mais il ne faut pas en attendre les performances des Named Pipes de LAN Manager, par exemple.

L'interface fait de plus en plus le travail d'un OS. Sauf les services du système de fichiers qui fait encore appel au DOS. La version WpW 3.11 proposera ce service en accès fichier 32 bits. Cette version sera grandement améliorée pour aboutir à Windows 4.0 en 1995 (= Win 95 avec son API Win32 !).
Microsoft s'est arrangé pour rendre Win 3.1 incompatible avec son concurrent DR-DOS ! selon certains ... hasard ou volonté ?

Il y a eu 2 WpW : 3.10 et 3.11 (comme il y a eu Win 3.10 et Win 3.11)

Il a eu la vie longue :
generation-nt.com/windows-3-microsoft-fin-integration-actualite-183011.html

 


- Microsoft OLE, Object Linking and embedding, liaison et incorporation d'objets : Technologie qui permet de transférer et d'échanger des informations entre applications.

- IBM lance OS/2 version 2.0, 32 bits pour au moins des processeurs i386 :
L'interface graphique rompt avec la précédente ; grande souplesse de personnalisation et représentation pleinement iconique.
Comme avec le MacIntopsh d'Apple, on n'a plus à se soucier de l'arborescence : une application, un dossier peut être déplacé où souhaite l'utilisateur !
Le multitâches est vraiment préemptif et çà marche très bien ! Chaque application continue de travailler qu'elle que soit celle sur laquelle on a la main. Windows 3 est très loin derrière en performances et ergonomie !
Supporte les anciennes applications pour Windows 2, chose que Windows 3 ne fait même pas ! http://www.emsps.com/oldtools/ibmos2v.htm

 

- Les premiers compatibles PC 486, des IPC, sont vendus en France grâce au réseau de 16 agences IPC, quelques mois avant Compaq et 40% moins cher ! souvenirs ! j'ai eu la chance d'être le responsable de l'agence de Besançon.

- Internet : Le nombre de réseaux interconnectés dépasse les 7500, et le nombre d'ordinateurs y dépasse le million.

- Novell Netware 4.0 et son annuaire hiérarchique et distribué NDS (Netware Directory Service). Les débuts ont été délicats. Vite remplacé par la 4.01 !
C'est seulement 8 ans plus tard que Microsoft livrera sa version d'annuaire concurrent, AD 1.0 sur Win Server 2000 !

- Une pile réseau ISO est écrite et implémentée sur un Unix par l'équipe Bull de Grenoble.
Effort inutile car le standard de fait TCP/IP est déjà bien installé sur la planète réseaux !
 

- Dans les années 80, l'association Microsoft-IBM et 3 Com pour le développement de logiciels réseaux  avait abouti en 1985 au logiciel réseau MS-Net pour MS-DOS 3.1.
Ce MS-Net avait évolué en une gamme de logiciels serveurs sur OS/2 : LAN Manager, co développé aussi avec 3Com. LAN Manager était basé sur le noyau MS-Net et proposé à des constructeurs en OEM à partir de 1985.
Il en avait résulté en 1989 environ des versions plus ou moins compatibles qui s'appelaient toutes LAN Manager 1.0.
Ces versions étaient décevantes en sécurité et performances.
A cette époque, LAN Manager comportait 2 versions : 1 sur DOS-OS/2 et 1 sur Unix (Xenix).

De nombreux réseaux, tels que IBM LAN Server, DEC Pathworks et 3Com 3+Open, reposaient sur la technologie Microsoft LAN Manager.

Puis Microsoft a de nouveau contrôlé la création de la version 2.0, tandis que plusieurs constructeurs se sont retirés en laissant LAN Manager 2.0 et IBM LAN Server 1.2
 
La famille de ces systèmes gestionnaires de serveurs et réseaux s'est donc agrandie en 1992 à :
LAN Manager 2.1 développée par Microsoft, 3Com et Compaq. Supporte TCP/IP.
IBM Lan Server 1.2.
LAN Man sur Unix écrite par AT&T et HP.
Et DEC avec Pathworks.


- histoire de la micro en 1992

 

 


 

1993 :

- janvier 93 : Winsock 1.1 = la Socket Windows = API, le standard universel des Sockets BSD d'Unix adaptées pour les applications TCP/IP sur Windows.
 Plus tard Winsock 2 fonctionnera aussi sur ATM, IPX/SPX et le sans-fil.

1 socket = 1 prise logique de connexion à l'adresse du triplet : adresse IP, proto de transport, port.
http://support.microsoft.com/default.aspx?scid=kb;fr;462959
http://www.guill.net/index.php?cat=6&prg=10
http://www.frameip.com/winsock/


- Microsoft LAN Manager 2.2. Version avant son successeur NT Server 3.1. LAN Man est encore lancé et exécuté par OS/2 1.31. OS/2 amélioré pour le réseau mais vieillissant.
 

- octobre 93 : Microsoft Windows NT 3.1 et NT 3.1 Advanced Server (NT AS).
Un nouveau système d'exploitation moderne, première version. Conçu pour les architectures client serveur, et pour le long terme. Basé sur une nouvelle technologie, New Technology.

Première version notée NT 3.1 !
A l'époque Windows 3.1 régnait sur les PC de bureau. L'interface utilisateur était la même, mais l'architecture totalement différente !
Et le marketing Microsoft voulait profiter du succès de Win 3.1 pour aider ce nouveau Windows NT à démarrer, et rassurer les clients à évoluer vers NT sans changer leurs applications. Encore un coup malheureux du marketing Microsoft qui augmentait la confusion sur un marché bien trop rapide pour tout le monde !


Win NT est destiné aux postes de travail haut de gamme, et il dispose des fonctions réseau d'égal à égal.
Win NT AS est le produit pour les serveurs de partage de ressources, ou d'applications client serveur  comme les base de données. On lui reproche l'absence d'un redirecteur Netware ...

La version NT AS remplace Lan Manager qui tourne sur une veille version d'OS/2 (OS/2 est supporté désormais seulement par IBM, mais sans grand succès commercial, en plus OS/2 1.x est limité à 16 Mo de RAM ! pas assez pour un gros serveur, mais à cette époque ...).
NT est aussi une synthèse des avancées systèmes réalisées dans les mondes Windows, Unix, VMS et grands systèmes.


Première incursion dans les services réseaux d'un produit original totalement Microsoft (fonction de partage de fichiers et d'impression). Cette version multi plateforme (Intel X86, MIPS R4X00, Digital Alpha, ...) comporte encore de nombreux bogues. Elle aura du mal à s'imposer ... face à Novell Netware qui régnait en maître sur les réseaux ...  pour encore quelques années !

À cette époque Windows NT a été le projet le plus ambitieux entrepris par Microsoft. 5 ans de développement. 4 millions de ligne de code, et 6 pour NT AS.
Un héritage prestigieux avec des ingénieurs émérites et responsables tels que :
David Cutler (VMS, Digital)
Richard Rashid (MACH, Université Carnegie Mellon)
Jim Allchin (StreetTalk, Banyan)
Paul Leach (RPC DCE, Apollo)

http://ntfaqfr.com/ntfaq/core6.htm#core6

Jusqu'au succès de Win 3.0 en 1990, Microsoft et IBM travaillaient ensemble sur OS/2, le système d'exploitation de seconde génération, qu'ils voulaient imposer à la place de MS-DOS (et IBM PC-DOS !).
Devant le succès de Win 3.0, Microsoft a décidé d'abandonner la suite des développements OS/2 (version 1.x à l'époque) à IBM. Et de se consacrer à fond à un nouvel OS : NT ! totalement nouveau, avec de grandes ambitions !
Une autre raison, technique cette fois, est que les premiers développements d'OS/2 ont été imposé par IBM, sur µ Intel 80286, au grand dam de Microsoft qui trouvait ce processeur bien insuffisant !
En effet, le 80286 n'est pas 32 bits, et son adressage mémoire est limité à 16 Mo de RAM ! Si bien, que Lan Manager, plus tard, tournant au-dessus de OS/2 1.x, sera limité à 16 Mo de RAM ! pas beaucoup pour un OS serveur de réseau !

 

Enfin un OS Microsoft sérieux : plus besoin de MS-DOS. Vrai noyau inspiré de VMS et d'UNIX, autour du micro-noyau MACH, multitâches préemptif, multi-threads, multi utilisateurs par le réseau, interface graphique au look and feel de Win 3.1, un annuaire d'utilisateurs, des groupes, sécurité centralisée, etc ..

La HAL, couche d'abstraction du matériel, dépendante du processeur, permet d'exécuter NT 3.1 sur d'autres architectures juste en adaptant la HAL : MIPS R4xx, Digital Alpha AXP, et bientôt IBM-Motorola PowerPC. Cependant les applications doivent être recompilées pour la plate forme cible. on se retrouve donc avec le même problème que les logiciels pour les Unix !
Seules la version sur Alpha sera une alternative commerciale et puissante avec les années ... jusqu'en 2000 où toute autre plate-forme sera finalement abandonnée avec NT 5.0 (Win 2000) !

Cible : les PME. La concurrence : Novell Netware 3.11, leader du marché des OS serveurs réseaux. Et çà va marcher, hélas pour Novell !

 MicroSoft considère son nouveau système d'exploitation comme la plateforme idéale des années 90. Win NT combine la simplicité des applications Windows avec les possibilités d'un OS haut de gamme, supportant les applis MS-DOS, Windows et Win 32 bits, ainsi que les logiciels en mode texte d'OS/2 et POSIX.

Le but affiché de MicroSoft est la simplicité d'utilisation. Information at your fingertips, l'information au bout des doigts, complète l'autre ambition de Bill Gates, un ordinateur sous OS Microsoft dans chaque bureau et chaque foyer !
Il faut reconnaître que Microsoft a grandement simplifié et popularisé l'informatique. Pour les gens qui n'ont connu l'informatique que par Win 9X, cela ne leur dit pas grand chose ! Mais pour ceux qui ont transpiré sur le DOS et autres terminaux rébarbatifs ... oui !

 Windows NT est un système d'exploitation 32 bits. Il est multi-tâches préemptif, ce qui signifie que c'est le système d'exploitation, et non les applications, qui contrôle l'allocation de temps CPU, empêchant à une application de planter le système d'exploitation.
NT sait gérer plusieurs processeurs, fournissant ainsi du vrai Multi-tâches, avec la technologie SMP (symmetrical multiprocessing), ce qui signifie que les processeurs partagent toutes les tâches.

Il est enfin possible de sécuriser ses fichiers à l'abri des autres utilisateurs de son PC, avec NTFS.
Ce système de fichiers contient des fonctions étendues de gestion des données, possèdes des fonctions hot-fix (réparation à chaud), et un programme complet de restauration, pour rétablir rapidement l'intégrité des données. Le NTFS crée un "transaction log" quand il agit sur les fichiers.
La version Advanced Serveur a en plus des fonctions RAID : mirroring, duplication des données ...
L'accès aux programmes peut être réglementé pour chacun des utilisateurs.
La protection par mot de passe est impossible à violer pour les utilisateurs. Cela correspond à la norme américaine C2.
NT est modulaire et repose sur les concepts de Mach, OS développé par l'université Carnegie-Mellon :
- micro-noyau
- OS protégé
- OS service
- API
- OS modulaire et en couches
- Multitâches préemptif : le temps système n'est plus soumis à la  bonne ou mauvaise volonté d'une application ! Mais le temps machine est géré rigoureusement par un Ordonnanceur (scheduler), grand décideur interne, et qui gère les demandes d'exécution des processus en attente.

Architecture 32 bits, avec un modèle plat de mémoire (pas de segments).
NT supporte l'échange rapide des données entre plusieurs processeurs et processus. Les "Local Procedure Calls" permettent des performances supérieures et une conception maîtrisée de l'ensemble.
NT support le multiprocessing symétrique : les performances peuvent être augmentées par l'ajout d'un processeur.
NT assure la protection des données en mémoire et leur intégrité grâce à la protection de la mémoire : chaque processus a une partie de mémoire qui lui est réservée.
- multitâches préemptif pour les applis 16 et 32 bits.
- Interface réseau TDI (entre niveau 4-5) et NDIS 3.0 (niveau 2) du modèle OSI.

Sur NT, seul l'OS a un droit de plein accès aux ressources matérielles. Les applis ne peuvent adresser directement le matériel : donc pas de jeux optimisés pour la vitesse sur MS-DOS ! Mais on a une bien meilleure stabilité !

NT supporte différent type de réseaux comme Novell Netware ...et peut donc s'intégrer dans les réseaux existants. Cela fait partie d'une conception d'ensemble baptisée WOSA (Windows Open System Architecture) et a été développé en commun par des constructeurs en vue comme Digital, Novell, Banyan et Microsoft.

Les ressources minimales d'installation, exigeantes pour l'époque, vont freiner son envol commercial : PC 486, 16 Mo de RAM, 100 Mo de disque, lecteur CD-ROM. La configuration des grosses ventes étaient à cette époque en 93 plutôt autour du 486SX25, RAM 4 Mo, pas de CDROM.

Mais il s'agit vraiment d'un nouvel OS conçu de façon modulaire et basé sur la notion de micronoyau. NT hérite de certaines propriétés d'Unix, de DEC VMS, combinées à la notion de micronoyau du système Mach.
 

Différences entre Windows NT 3.1 et Win NT Advanced Server 3.1 :
Win NT supporte jusqu'à 2 processeurs.

La version NT AS peut gérer jusqu'à 4 processeurs.
NT AS contient l'ensemble des fonctionnalités de NT plus l'administration centralisée de tous les serveurs NT, Lan Man, et des stations NT. Administration globale des utilisateurs et profils. Tolérance de panne, serveur d'accès distant, services d'impression avancés, réplication automatique de répertoires des serveurs, connectivité pour les MacIntosh, etc


Windows NT aurait pu s'appeler Lan Manager 3.0 si le partenariat IBM Microsoft s'était poursuivi !

Les serveurs LAN Manager et les serveurs d'applications Windows NT Advanced Server pouvaient se trouver sur le même réseau, avec le même protocole NetBEUI.
On pouvait migrer de LAN Manager au nouveau NT avec de simples outils fournis.

 

MS-DOS et son icône  dans NT 3.x, non, ce n'est pas MS-DOS, mais une émulation !
Horrible icône MS-DOS dans les NT 3.1 à 4.0 qui induit en erreur même les techniciens !
Enfin fallait rassurer les clients pour leurs applications.
cette idiotie a disparu à partir de Win 2000,  et c'est appelé proprement "Invite de commandes" ;)

"command.com" appelle la VDM (machine virtuelle ou émulation) MS-DOS dans une fenêtre. Ce n'est pas le vrai DOS ...
"cmd.exe" appelle l'interpréteur de commandes 32 bits NTx, capable de détecter la bonne machine virtuelle à lancer, ou l'API à utiliser !
 

 

 

- sortie de MicroSoft Word 6 pour Win 3.1
- Intel Pentium 60
- Apparition de la commutation, niveau 2 OSI, couche liaison aux données : redirige les trames sur un port Ethernet, selon leur adresse de destination physique (MAC) (commutateurs = switches).

 

- Novell Netware 4 et NDS, premier annuaire hiérarchique de gestion réseau sur PC.

- NCSA (National Center for Super Computing Applications) de l'université de l'Illinois, à Urbana-Champaign, lance le premier navigateur graphique : Mosaïc, le premier navigateur Web au monde (sur le protocole HTTP 1.0 ).
NCSA
Introduction au Web sur Internet

Mosaïc sera
le fondement de Netscape Navigator quelques temps plus tard. Netscape sera racheté par AOL en 1999 ... à cause de la gratuité de MS IE. De toute façon, IE était invendable tellement il était en retard technique jusqu'à la version 5 par rapport à Netscape Navigator !

- Avec le Web sur Internet : début de la croissance très rapide d'Internet dans le monde des entreprises, puis des particuliers à partir de 95.
- Apple Power Macintosh
- La croissance du Web est foudroyante : de 50 serveurs http en janvier 93, on passe à 500 en octobre de la même année, et en mars 95, le trafic http dépasse le trafic FTP sur l'Internet (qui compte alors plus de 4 millions d'ordinateurs connectés).
- Entreprise Netscape fondée par Jim Clark pour commercialiser Navigator.
Bref historique des navigateurs Web

Intro Web

- 09/93, Microsoft Mail 3.2, version française, pour réseaux de PC : serveur de messagerie électronique, pour tous serveurs de fichiers autorisant le partage de fichiers en réseau, comme Novell Netware, LAN Manager, Windows NT, Win NT Advanced Server, IBM PC-LAN ou 3Com 3+Open, MS-DOS 3.3, OS/2 (même une machine Unix ou VMS vue comme serveur de fichiers). La base de données de messagerie est stockée dans une zone partagée du serveur de fichiers. Ce mode de fonctionnement est appelé messagerie à base passive. C'est aussi appelé le bureau de poste.
Les utilisateurs peuvent utiliser un logiciel client fourni pour MS-DOS, Windows, Apple MacIntosh, OS/2 Presentation Manager.
Passerelles avec X400, SMTP, Fax et PROFS !
MS Mail est basé sur l'infrastructure MAPI développé avec DEC, HP, etc ...
MAPI = Messaging Application Programming Interface

- Windows pour Workgroup 3.11, novembre 93 :
Améliorations réseau en clients de NetWare et Win NT + Meilleure stabilité.
http://www.scedu.umontreal.ca/sites/histoiredestec/histoire/chap7.htm

 

- En 1993, Marc Andressen implémente le navigateur Mosaic sous l'environnement X-Window, qui est largement utilisé dans le monde de la recherche. La diffusion de Mosaic marque le début du développement exponentiel du Web en dehors de son contexte d'origine vers le succès qu'on lui connait. Malgré ce succès, il faut cependant reconnaître que le Web est loin de réaliser la vision de Ted Nelson, et que son développement rapide a imposé de figer des standards et des protocoles qui obèrent son avenir : il reste un système orienté essentiellement vers la diffusion de documents alors que Tim Berners-Lee voulait que chacun puisse également être un auteur. L'édition de pages et la construction de sites restent difficiles, tandis que le support à la collaboration de groupe, chère à Engelbart, est pratiquement inexistant.
http://interstices.info/display.jsp?id=c_23015&qs=id%3Djalios_5003

 

 

 

1994

- janvier 94 : OS/2 2.1 
De plus en plus 32 bits. Amélioration du support des Windows (accepte en plus les versions 3.0 . 3.1 !). Le produit sera vite décliné en 2 versions, avec ou sans émulation Windows. Dans le second cas, on se sert du Windows déjà installé sur le disque !
Et la version OS/2 SMP pourra gérer jusqu'à 16 processeurs.

 

- Noyau Linux 1.0, 30/3/1994 : écrit par Linus Torvalds, finlandais, étudiant en informatique, passionné. Un geek à cette époque !
Linus, le perfectionniste, s'est enfin décidé à valider la version 1.0 de Linux commencé en 1991. Sinon, sans la pression de ses correspondants, on en serait peut-être encore à la version 0.9.x !

Précision : Linux désigne seulement le noyau dans le système d'exploitation complet GNU/Linux. Il est en fait complété des logiciels libres GNU, à qui il manquait à l'époque justement un noyau ! (ce noyau sera enfin disponible en 2004, voir HURD).

GNU-Linux est un OS de spécialiste pour des spécialistes jusqu'en 2003 environ.
Et serveur réseau, déjà !

GNU-Linux se comporte comme un Unix au standard POSIX, mais ce n'est pas un UNIX car le noyau Linux ne comporte aucune ligne de code d'origine UNIX (grande attaque de SCO sur ce sujet en 2003-2004 ! ).
Multi tâches à temps partagé, multi utilisateurs. Très stable comme serveur.

Attention, TUX, la mascotte Linux est un MANCHOT (spheniscidé) et non pas un pingouin (alcidé)!!! (Les deux se traduisent par Penguin en anglais, d'où la confusion, quoi que le vrai pingouin - l'Alcidé - devrait se traduire par auk).
Le manchot vit dans l'hémisphère sud à la limite de l'antarctique et dans les îles Galapagos, il est incapable de voler. Voici à quoi ressemble un pingouin !! Non, mais !!! (http://linuxanjou.free.fr/)  
alcidé   manchot

Ne pas confondre le Pingouin torda - en terme de taxon- avec les manchots des mers et terres australes appelés “penguins“ par nos voisins britanniques! Notre Petit Pingouin de l'Hémisphère Nord est, lui, doté du vol. Les manchots et “nos“ pingouins ne sont pas très proches sur le plan taxonomique. Leur ressemblance correspond à ce que l'on appelle une convergence morphologique. Cela signifie qu'en 2 endroits du globe (ou plus), 2 espèces (ou taxons), éloignées sur le plan taxonomique, bénéficient des mêmes adaptations biologiques par le biais de la sélection naturelle.
 Extrait de
Pingouin torda - Alca torda - Razorbill


Sortir un OS, en ligne de commandes (= CLI, Command Line Interface, écran texte comme celui du vieux DOS), sans interface graphique en 94, alors qu'il est désormais acquis que la GUI est l'avenir. Cela peut sembler étrange. Mais Linux n'est pas destiné à cette époque pour les clicouilleurs !
 Plus tard sera écrit une version libre du serveur graphique fenêtré X-Windows : Xfree86. Cela va permettre l'apparition de belles interfaces graphiques (comme KDE, GNOME ... = le concept et analogie du bureau Windows !) .

C'est Ian Murdock qui, à la sortie du noyau Linux 1.0 en 1994 après 3 ans de labeur de Linus, a réuni les outils GNU et à fait le premier produit qui deviendra la première distribution : Debian = "Deb" de Debra sa femme, + Ian !
Linus a participé à la distribution Slackware. C'est avec la Slackware que j'ai découvert Linux pour m'initier à Unix sur un PC 486DX2-66 20 Mo RAM en 1997-98-99 ! Mais je suis loin de le maîtriser. J'ai déjà beaucoup de temps consacré aux OS Microsoft. Mes pages Web "historique des SE http://histoos.fr.st " sont juste une activité d'historien amateur passionné !

 

 - 8/09/94 : lancement de Windows NT 3.50 Workstation  et NT 3.50 Server.
Changement de nom pour un positionnement qui sera enfin efficace à la version NT 4 WS !
Et beaucoup de nouveautés qui feront plus tard le succès de NT 4 !

Cette version arrive au secours de la 3.1, apportant une forte amélioration des performances (grâce au perfectionnement de la gestion des caches, en diminuant les swaps sur le disque dur), une architecture plus riche et des outils plus complets.
NT WS incorpore enfin un redirectreur client Netware.
Service passerelle Netware sur la version Server.

 
Cette déclinaison de NT 3.50 accroît les distinctions entre station et serveur en apportant la possibilité de créer des groupes de machines
NT en 1 domaine NT.

Introduction notamment du support natif de TCP/IP, (complètement réécrit, plus rapide, moins encombrant, devenant désormais le protocole de prédilection de Microsoft).

Une architecture plus solide et plus performante.

Un service serveur WINS (service de gestion des correspondances adresse IP-nom de machine = résolution d'un nom "Windows ou NetBIOS" en adresse IP. Donc plus convivial de faire référence au nom plutôt que pas son adresse IP !). Certainement inspiré du DNS d'Internet et Unix. DNS apparu pour remédier au problème de l'expansion explosive d'Internet au début des années 80.
On a trouvé aussi WINS dans LAN Manager 2.2c.

Cette version fournit
pour la première fois dans le monde un serveur DHCP, qui a été inventé, sous les auspices de l'IETF, par un groupe dont Microsoft faisait partie.
On a trouvé aussi DHCP dans LAN Manager 2.2c.

Les capacités du service d'accès distant passent de 64 à 256 sessions disponibles. Et ce RAS supporte IPX/SPX et TCP/IP.

Support de PPP et SLIP : protocoles qui autorisent TCP/IP à travers des lignes asynchrones (modems) pour accéder à Internet. Remarquez que Microsoft n'avait pas complètement raté le virage Internet, mais l'avait pas mal sous estimé ... et croyait à une technologie propriétaire comme Compuserve, AOL, MSN ...

Verrouillage des accès d'un compte si n échecs du mot de passe.
Serveur membre, qui ne participe pas à la sécurité globale du domaine, mais dédié à une fonction comme hébergé un SQL Server. Utile en environnement Netware ou Unix.

Redémarrage automatique sur incident avec écriture de l'état de la mémoire vive sur disque.
Support des noms de fichiers longs sur FAT, jusqu'à 256 caractères.

Etc ...
Mais il manque encore des outils d'administration et des fonctions d'accès à distance. La concurrence n'offrait rien, remarquez !


 

- DHCP : l'adressage IP dynamique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/DHCP

http://www.commentcamarche.net/internet/dhcp.php3
 

- Microsoft commercialise MS-Mail 3.2, puis 3.2a, puis 3.2+, et finalement 3.5.
Simultanément Windows for Workgroups Mail est commercialisé.

- septembre 94 : une copie écran d'une installation d'un client LAN Manager 2.2c sur MS-DOS pour se connecter au réseau LAN Manager ou Windows NT ou WpW, avec les protocoles NeTBEUI ou TCP/IP. Le produit client est facile à installer, s'optimise seul s'il trouve de la mémoire XMS, fournit les drivers pour la plupart des cartes réseaux du marché, propose de modifier Windows 3 pour en profiter, et bien sûr peut travailler avec IPX :

Son successeur est le client réseau Microsoft sur MS-DOS, qu'on trouve sur le CD-ROM de Win NT Server.

 

- Microsoft OLE 2

 - Novell Netware 4.10. Très bon OS réseau. L'annuaire NDS va être apprécié dans les grandes entreprises. Mais en PME, l'ancien NW 3.11, très fiable et stable, résiste et les clients ne veulent pas en changer !

- La fusion entre SynOptics et Wellfleet, spécialisés respectivement dans les concentrateurs et les routeurs, donne naissance à Bay Networks. 4 ans + tard, en juin 98, la société est rachetée par Northern Telecom pour 6,7 milliards de dollars. Une acquisition significative de la convergence entre réseaux de données et télécommunications.

- Création de Netscape par des membres du NCSA et sortie de Navigator, dérivé multimédia de Mosaïc. Si l'on attribue à Tim Berners Lee l'écriture du prototype original du Web, c'est bien Marc Andreessen, avec l'aide d'Eric Biga, qui a conçu le premier navigateur mariant la simplicité d'un outil graphique et la recherche en mode hypertexte. La création de la société Netscape donne le départ des créations de start-up de la nouvelle économie. Une fuite en avant que la chute des actions viendra corriger en 2001.


- Octobre 94, IBM lance OS/2 WARP (numéroté OS/2 3.0). Dernier essai face aux Windows !
Le moteur d’OS/2 a été en partie réécrit pour cette version 3.0, WARP !
Totalement 32 bits, fonctionne rapidement dans 4 Mo de RAM !
Supporte Windows 3.11.
Prévu pour être porté sur d'autres architectures, notamment les microprocesseurs PowerPC.
OS/2 n'était qu'un système d'exploitation sans fonctionnalités réseau de poste à poste. Il fallait acquérir IBM LAN Server !
Désormais, on aura plusieurs gammes l'année suivante :
OS/2 WARP le système seul.
OS/2 WARP Connect, l'OS complété par des fonctionnalités de réseau poste à poste, et station cliente d'un serveur. 
OS/2 WARP Server = le serveur qui intègre LAN Server (un cousin de MS LAN Manager).

OS/2 a manqué d'applications pour en faire un succès commercial. Il ne s'est pas répandu sur les postes de travail. On l'a trouvé essentiellement sur des serveurs dans les environnements hétérogènes avec des sites centraux IBM, grands et minis.
 

- La ville de Besançon déploie le premier MAN en France ! Ce réseau métropolitain en fibre optique remplace les liaisons trop chèrement louées à France Telecom. Il passe entre autres par les réseaux d'égouts. Tolérance de FT. Première fracture dans le monopole de France Telecom !

  Le plan téléphone pour rattraper notre immense retard en 1970 fut un succès technique en 10 ans, puis un succès commercial. France Telecom s'est enrichi sur le dos des entreprises et des français ... Résultat d'un monopole administratif et de syndicats puissants à qui les directions donneront presque tout pour éviter la moindre grève ! (idem chez EDF-GDF !)
(Il y a chez nous 2 pays, la France des nantis surprotégés, et la France qui bosse dur, pour pas grand chose, et en silence ! je crois que c'est Alain Juppé qui a dit qu'il faudra des dizaines d'années ou des siècles pour rétablir l'égalité ! seul moyen sans nous ruiner : rogner sur certains avantages exagérés des uns)

  Dans tous les pays, l'opérateur téléphonique historique gardera la première place sur son marché local, libéré dans son pays. Mais en France, c'est excessif ... les challengers sur le marché de la voix ou de l'accès Internet subissent beaucoup de tracasseries (mauvaises habitudes de notre ancienne administration des PTT, ou concurrence libérale où tous les coups sont permis ?)
Exemple en 2002 : 40 €/mois pour une ligne haut-débit (ADSL ou câble TV) à 0,5 M bit/s en France. A comparer aux 20 €/mois pour une ligne ADSL 2 M bit/s en Asie !
 

- LDAP : Lightweigt Directory Access Protocol, la version allégée du protocole d'accès aux annuaires X500, dans le monde Internet ou TCP/IP .  Il permet de partager une liste d’adresses au niveau du serveur, une sorte d’annuaire simplifié. C'est le dénominateur commun des principaux éditeurs d'annuaires.
Apparu en 1993 sous l'impulsion de l'université américaine, d'Ann Arbor (Michigan), le protocole LDAP, s'est positionné comme un standard universel qui normalise l'accès aux annuaires.

NAT, Network Address Translation, sur TCP/IP, publié dans la RFC 1631 :  http://www.safety.net/rfc1631.txt
La translation d'adresse entre une IP privée de son LAN et l'IP publique de connexion au FAI, repousse la pénurie d'adresse IP publiques en permettant la renumérotation IP d'un site en interne.
C'est une bonne solution pour partager un adresse Internet publique, éviter le gaspillage d'adresses IP, avoir son réseau en classe IP privée, non routable sur le net ... et donc d'avoir une sécurité accrue (mini coupe-feu !) par rapport à une connexion directe de l'ordi par PPP sur un modem vers son FAI !

- Internet se pose de plus en plus comme une solution de communication globale.
Le nombre d'utilisateurs d'Internet a connu une progression fulgurante, passant de 6 à plus de 20 millions entre 1992 et 1993.

- La norme Posix, pour le monde Unix, devient une vraie référence.
 

- Commutation et Full Duplex : Full Duplex Switched Ethernet (FDSE) sur le 10 Mbit/s arrive mais impose des commutateurs (switchs) : on passe alors à 20 Mbit/s = une technologie intermédiaire en attendant de passer au 100 Mbit/s (Fast Ethernet 100 Base TX), et en Full Duplex à 200 Mbit/s !

La commutation par port (avec un seul poste par port) supprimant le besoin de détection de collision, on peut transmettre en simultané sur les 2 paires de fils de cuivre. C'est le duplex intégral.

L'Ethernet Full Duplex désactive la détection de collision pour assurer un débit double. C'est la firme Cabletron, de Rochester, qui en est à l'origine du FDSE consortium. Celui-ci a élaboré une méthode standardisée, une routine séquentielle pour réaliser les auto détections.
C'est le commutateur qui fait la détection de collision !

Bien sûr, la communication Ethernet se fait toujours sur les 2 paires de fils de cuivre du standard !
Les paires 1 & 2, et, 3 & 6. La paire des fils 1 & 2 en réception, la paire des fils 3 & 6 en émission.


- Un aperçu des acteurs en gestionnaires de réseaux et des enjeux économiques à cette époque :
http://www.corse.inra.fr/uic/resobur/page5-1.htm


- Pour permettre l'interactivité des documents HTML sur le Web, par des programmes exécutés sur le serveur, on ajoute des scripts CGI (Common Gateway Interface), le plus souvent rédigés en PERL pour Unix, C ou C++.

En 1994, s'ajoute le langage Java développé par Sun Microsystems, qui autorise le développement d'applications réseau indépendantes de la plate-forme. L'exécution d'un programme Java exige simplement la présence d'une JVM (Virtual Java Machine) compatible avec le SE local : Unix, Mac OS, Windows. Elle exécutera sur le système local le code du programme transmis par le réseau.
 

 

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